Rêver oui, peut-être, mais vivre ses rêves? Puis je mettre en acte dans ma vie mes rêves les plus intimes et précieux, ceux auxquels je tiens par dessus tout? Avant même d’oser les vivre, comment reconnaître leur valeur et m’assurer que ces rêves sont bien les miens? Et si je n’ai pas de rêve?….
Je remercie chaleureusement tous les participants qui étaient là et qui par leurs échanges, leurs partages ont permis une vraie rencontre de personne à personne. Ambiance feutrée, délicate et intime pour cette soirée Café Psycho autour de cette question : Vivre ses rêves ?
Les résonances de vos partages en moi, leurs empreintes:
Il y a les rêves, et, il y a le rêve d’une vie…
Le rêve est parfois cette aspiration profonde à vivre une expérience dont on sait, avant même de l’avoir vécue, que c’est elle qui donne un sens à notre vie. Cette expérience peut se faire attendre et dans cette attente, frustration, déception et découragement malmènent notre rêve si cher. Pourtant, impossible d’y renoncer car comme un curseur qui permet d’apprécier la validité de nos expériences vécues, il nous rappelle l’essentiel, il nous interdit le renoncement et nous mobilise pour sa recherche, son actualisation. Le rêve ou l’élan vital qui nous pousse en avant, qui nous porte, vers une vie plus pleine, plus riche, plus dense : le rêve qui nous intime de vivre vraiment !
Vivre ses rêves ? Encore faut-il en avoir ? Pas si évident…
Les rêves sont bien plus que de simple projets. Ils s’imposent à nous avec force et évidence, nous les reconnaissons de l’intérieur car ils nous animent ; littéralement, ils nous font vibrer, ils participent à notre vitalité. Dès lors, quand ils sont là, ils sont faciles à reconnaître. Mais quand rien ne vibre, quand rien ne s’impose avec l’évidence et la force du rêve ?
Certains choisirons de multiplier les expériences dans une quête effrénée pour éprouver, reconnaître ce qui fait sens, au risque de s’y perdre.
Pour d’autres, il est tout à fait possible de construire sa vie par des choix et des projets qui nourrissent une grande satisfaction sans forcément avoir fait l’objet de rêves préalables. Parfois, la vie offre aussi de vivre des expériences qui peut-être, parce qu’elles n’ont jamais été rêvées, peuvent être accueillies comme de vrais cadeaux.
En tout cas, l’absence de rêve n’est pas nécessairement vécue comme une frustration. Pour autant, elle interroge.
N’ai je vraiment pas de rêve ou est ce l’accès au rêve qui m’est empêché ? Écouter ses aspirations profondes demande ouverture et disponibilité. Le rêve a besoin d’espace pour émerger : quand les conditions de vie ne le permettent pas, quand les stratégies de survie mobilisent toute l’attention, quand l’espace d’expression de soi est trop restreint, il est parfois difficile de rêver.
Vivre ses rêves ?
Ces rêves que je mets en acte dans ma vie sont-ils vraiment les miens ?
Faire la différence entre un rêve construit, repris à son compte à partir de schémas appris, imposés, familiers et un rêve qui est l’expression de qui nous sommes vraiment. Rêver ses propres rêves puis les vivre oblige à se débarrasser des rêves transmis pour découvrir les siens : vivre ses rêves c’est oser être soi même !
Courage et ténacité soutiennent alors les rêves quand l’adversité nous fait douter. Oui vivre ses rêves peut avoir un coût. Mais ne pas les vivre ?…
Quand je me replonge dans ce moment partagé avec vous, j’en ressors avec cette conviction profonde que le rêve et le principe d’individuation se renforce l’un à l’autre : le rêve nous pousse vers nous même et se faisant, en chemin, nous nourrissons nos rêves… Je n’en pas rêvé et pourtant, elle me remplit de joie et de gratitude.
Merci Caroline pour ce beau retour…